Journal de Bord Mardi 15 Mai 2007

Publié le par yves Buffet

Mardi 15 mai 2007 Journée de récupération générale.

 

Réveil 7h 30 par un appel téléphonique de Monsieur Turci, je lui avais moi-même laissé un message la veille au soir en lui précisant que j’avais des ennuis avec son ancien bateau et que j’avais besoin de quelques renseignements.

J’avais souvenir que monsieur Turci avait déjà eu quelques ennuis avec le mât de marque Sparcraft. Il me confirme qu’une barre de flèche a bien été changée en garantie,

 en septembre dernier par les établissements Rosso à la Seyne sur mer. Pour le propulseur il ne comprend pas ce qui a pu se passer.

La journée commence donc brutalement dans les ennuis, où nous les avions laissés la veille.

Après un petit déjeuner apprécié car le premier depuis deux jours, je contacte successivement, Rosso et Sparcraft. Je demande des instructions et leur rappelle les interventions effectuées.

Raymond est hissé dans le mât, et nous constatons que le ridoir est dévissé mais pas cassé. Probablement mal monté d’origine ou mal remonté suite à l’intervention de Rosso ? Le remontage est envisagé. Je sors ma belle caisse à outil toute neuve avec les belles clés bien brillantes mais la série s’arrête à 22 il faut courir en ville pour trouver une clé à molette adéquate. Pendant ce temps j’entreprends le démontage du propulseur d’étrave, le diagnostique est rapide deux boulons ont été sectionnés net sur le corps du moteur il faudra percer, tarauder pour extraire. Du travail inenvisageable sans un matériel adapté, nous verrons à l’arrivée. Le propulseur d’étrave est un moteur électrique qui fait tourner une hélice qui propulse l’avant du bateau sur la droite ou sur la gauche. Un lourd bateau de 17 m ne se manœuvre pas facilement. Le propulseur est un appareil très pratique qui m’a permis de réussir parfaitement mes manœuvres dans les ports. Maintenant gare aux pontons ou aux voisins trop près.

Il est 13H30 l’heure de l’apéro espagnole nous décidons de faire un repas « tapas » à l’extérieur. Rodolphe, qui dès que nous arrivons à terre, est le premier à partir fouiner en solitaire à la recherche entre autre de cybercafé, pense nous avoir déniché un bistro typique.

Bertrand n’étant pas revenu nous partons à trois pour déjeuner. Rodolphe, Raymond et Yves.

Parfaitement typique, un restaurant bar tout en profondeur, une salle de 4 mètres de largeur et 15 mètres de profondeur. Au fond une table un peu plus grande d’où un client se lève pour nous laisser la place. Nous allons voir au présentoir les plats et décidons de faire confiance à Rodolphe qui semble baragouiner convenablement la langue locale. Il habite Biarritz ça aide peut être. Une cervésa  por favor et les petits plats arrivent, le service de table à la taille de soucoupe de tasses à café. Tout est excellent : encornets avec petites pommes de terre sauce au piment, petits morceaux de porc dans un mélange de légume, boulettes de poisson, pommes de terres sautées, trippes surement à la mode Carthaginoise (ils ne doivent pas savoir où est Caen). Tout cela en petite quantité, mais très suffisante pour que nous n’ayons plus faim. Rodolphe réclame un dessert, nous nous laissons tenter par un gâteau au caramel. Un café pour tout le monde. 45 Euros. Ambiance typique des Espagnols qui parlent forts en regardant le match racing de leur bateau dans la coupe de l’América.

Retour au bateau avec Raymond et notre nouvelle clé à molette, les grands travaux vont commencer. Je propulse dans les airs Raymond à l’aide d’une drisse sur laquelle est fixée une chaise en toile prévue à cet effet. Tournez, tournez la manivelle de Winch et Raymond monte dans les haubans. Les tiges filetées  sont revissées dans les ridoirs, les contres écrous bien serrés et  bloqués au loctite. Le serrage de la partie symétrique est contrôlé ainsi que  l’intermédiaire supérieur. Le bateau étant amarré le long d’une promenade, les passants ne passent plus, ils regardent Raymond qui est à plus de 10 mètres du sol. La réparation est satisfaisante, nous pourrons poursuivre notre voyage.

L’après midi se termine par l’écriture de mes articles, j’essaye de m’y astreindre, j’entreprends deux aventures celle de l’écriture et celle du bateau et je ne veux en abandonner aucune.

2O heures Opération rasage.

Rodolphe dans son équipée solitaire et matinale est revenu rasé de prés. J’ai une barbe de quatre jours, bien sûr ça fait vieux loup de mer, mais pour être plus présentable j’ai décidé de tenter l’expérience : un coiffeur marocain, un petit (boui_boui) salon de deux sièges pour les clients et trois pour attendre son tour. Une chaine stéréo antique crache des chants arabes plutôt modernes et un petit oiseau jaune dans une cage, un canari essaye par intermittence de couvrir le bruit de la chaine. Mon coiffeur arabe termine un client, il me dit d’attendre, et je passe devant les deux autres qui étaient déjà la. Barbouillage de savon, première passe au coupe choux, deuxième barbouillage et finition, impression bizarre quand le rasoir passe sur la gorge. Récurage des poils de oreilles et du nez le tour des oreilles et de la nuque : 6 euros. Je laisse 6,50. Il est satisfait de m’avoir roulé et je suis content de m’être fait rasé volontairement par quelqu’un. 

23h50 La journée se termine, nous quitterons demain Carthagène en direction de Gibraltar, avec une bonne nouvelle, pour la première fois depuis le départ les vents nous seront favorables. Ils souffleront de manière modérée dans le sens de notre route c’est à dire venant du Nord Est.

Mais ce sera un autre jour…

A SUIVRE…

Publié dans récit du voyage

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