Journal de Bord Lundi 28 Mai PENTECOTE

28 mai 2007 Départ de Baiona.

            Enfin, les aventures reprennent !

Lever et petit déjeuner tranquille, j’attends l’ouverture des bureaux de la marina, règle ma facture et à 10 heures nous quittons le port.

            Il n’y a pas de vent. 6 à 7 nœuds, seule une grande houle régulière venant du grand large. Le vent de quelques dépressions lève la mer, la distance à parcourir atténue la pente des vagues créant une houle résiduelle régulière et pas difficile à supporter. La hauteur augmentant progressivement pour atteindre 3 mètres à 14 heures, nous poursuivons notre voyage au moteur comme le petit Éole est contre nous.

            Mes marins n’ayant, à leur goût, pas assez d’informations sur les prévisions météo des prochains jours, décident, ou avaient déjà décidé ?, de choisir comme destination un petit port un peu avant le cap Finistère.

            Raymond préférant à juste titre avoir de l’eau à courir sous le vent, a largement écarté notre route de la côte. Notre trajectoire ressemble donc à un grand demi-cercle. Nous sommes partis Nord-ouest pour revenir Nord-est et atterrir au fond d’une grande baie à Portosin. 
Le petit port ne semble pas très touristique, il est séparé en deux, côté digue les bateaux de pèche, côté terre les bateaux de plaisance. Rodolphe contacte par radio le port, ils attendent notre venue avant la fermeture du bureau. A 19 heures, nous sommes à quai, après avoir annoncé à ma plus grande satisfaction que ce n’était que pour une nuit. Cette petite étape n’a durée que 9 heures en comptant les amarrages pour faire 63 miles, mais en distance réelle c’est environ 80 km seulement de gagné sur le nord, c’est peu. D’accord je n’ai pas l’expérience de la mer, mais nos étapes qui étaient de 362 miles ensuite 232 miles et maintenant 62 miles, à ce rythme nous en avons encore pour plusieurs semaines.

            Je reste seul à bord, mes marins sortent et vont diner à l’extérieur. Ce soir ce sera à mon menu : Saucisson sec, Tagliatelles sauce tomate, Gruyère, Petit gâteau de riz, arrosé d’une Evian sortie avec amour du coffre à eau. (Tagliatelles, plat tout prêt qu’il suffit de mettre 3 minutes au micro ondes).

            Carole me communique par téléphone, en détail, toutes les 6 heures au minimum, les prévisions météo que je lui ai demandé de consulter. Le site que j’avais remarqué par sa qualité, parmi les autres sites existants s’appelle « windfinder.com ». Je prends note avec précision de ce qui nous est annoncé.

            Demain mardi nous aurons la queue de la dépression qui est passée sur le nord. Force des vents 20 à 25 nœuds, faiblissant 15 à 20 nœuds avec quelques pointes possibles à 25. Globalement les cartes couleurs qui me sont commentées passent du jaune au vert, c’est à dire de 30 à 15 nœuds sur l’échelle. Mais attention vendredi prochain sur le cap Finistère une nouvelle dépression va passer et la couleur de la carte sera marron, 38 à 40 nœuds. Il faut être passé avant, et avoir de l’avance pour être arrivé avant qu’elle ne nous rattrape. Mes marins doivent prendre leurs renseignements dans un cyber café, s’ils en trouvent un. Nous verrons demain le diagnostique des chefs.

 Après ma vaisselle, rapidement exécutée, il est 23 heures je vous quitte pour une couchette non agitée, profitons-en.

A suivre…